mercredi 22 juin 2011

Mika Kalikat : le jeune prodige du taekwondo congolais


Mika Kalikat Abayuwe est né pour être un champion. A 17 ans, ce jeune athlète qui a vu le jour le 28 juin 1993, collectionne ses titres à la pelle. Tenant du titre national de taekwondo en version junior, il est deux fois champion du Congo et quatre fois champion de Kinshasa, avant de remporter la médaille d’argent aux Jeux africains du Maroc en juillet dernier.
Baptisé «Michaël» depuis sa tendre enfance, en référence à l’archange qui pilote l’armée du ciel, celui que ses proches appellent affectueusement «Mika», ne s’attendait pas un jour à devenir ce pratiquant d’arts martiaux qui vole de victoire en victoire. Né de parents chrétiens catholiques (Benoît Kalikat et Liska Abayuwe), ce jeune athlète dissimule, derrière son apparence douce, timide et angélique, la rage d’un vainqueur. Il faut être sur un tatami pour le voir exploser.   
Pourtant, rien d’apparent ne confère à cet adolescent la carrure d’un vainqueur. Sa petite taille (1,60 m), son poids léger (47 kg), sa corpulence puérile où les biceps sont à peine perceptibles, son regard innocent… font de lui un enfant comme tant d’autres, un gamin qui passerait facilement inaperçu dans une ribambelle d’enfants.    
Ascension fulgurante
Initié aux arts martiaux dès sa tendre enfance, encouragé sans doute par ses parents, Mika Kalikat se souvient avoir fait ses premiers pas en taekwondo à l’âge de 6 ans. Dès lors, son ascension est allée fulgurante, au point que ses géniteurs ont dû embarquer également ses trois jeunes frères dans la danse.
Curieux, polyvalent, «Michael» s’adonne à la fois au taekwondo, au football et à la natation. Son audace, sa détermination… ne lui apporteront toutefois pas seulement du succès dans l’univers sportif, mais également des déboires au niveau scolaire où ses efforts d’antan se sont quasiment amoindris. Il aura alors fallu la rigueur de son père, un ancien enseignant du lycée Mpiko, pour l’aider à se ressaisir, tout en conservant ses titres.
A la conquête des médailles
En 2008, lorsque Mika Kalikat se rend avec la délégation de la RDC aux Jeux olympiques en Chine, il est parmi les rares à retourner au pays avec une médaille, une médaille d’or arraché au Camp de la jeunesse à Pékin. Curieusement, son exploit passe inaperçu, tous les regards étant focalisés sur ses ainés revenus au bercail sans la moindre médaille.
En 2010, alors que «Michael» reconquiert son titre national de taekwondo après les quatre titres locaux remportés à Kinshasa, il s’envole à Yaoundé (Cameroun) d’où il ramène la médaille de bronze de la Coupe d’Afrique centrale des seniors – Zone IV. A ce succès, succède la médaille d’argent obtenue en juillet dernier à la 1ère édition des Jeux africains juniors de Maroc. Dans cette compétition en effet, Mika Kalikat parvient à venir à bout de son premier adversaire éthiopien, avant de courber l’échine devant un Tunisien, qui a déjà été champion d’Afrique.
Loin de laisser tomber ses armes, «Michael» est aujourd’hui déterminé à aller beaucoup plus loin. Il rêve même de devenir le futur champion olympique si Dieu lui prête vie.
Yves KALIKAT

1 commentaire:

  1. why we cannot find some of his video in Beijing or another articles that talk about that

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